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Les livres et moi, mes coups de coeur, mes découvertes, mes créations ou mes voyages : intellectuels, spirituels, botaniques ou culinaires...

Israël Eliraz, un poète qui a su conquérir le public français

Israël Eliraz (photo : http://afikbooks.com/israel-eliraz/)

Israël Eliraz (photo : http://afikbooks.com/israel-eliraz/)

 

Son histoire

 

Israël Eliraz est né à Jérusalem en 1936 où sa famille vit depuis cinq générations.

Il fait ses études en français à l'école de l'Alliance israélite. Il détient un baccalauréat en Littérature Hébraïque et philosophie, puis il étudie à l'Université de Tel-Aviv où il obtient une maîtrise de littérature comparée.

Il enseigne pendant de nombreuses années comme professeur en lycée puis comme chargé de cours à l'Institut de Kerem, qui est un organisme de formation pour les enseignants dont il a été le co-fondateur et le directeur.

 

 

Il a publié plusieurs recueils de nouvelles, des romans, du théâtre, six opéras (écrits avec le compositeur israélien Josef Tal et joués à Hambourg, Munich, Rostock, Tel-Aviv, New- York et Londres),  puis il se consacre entièrement à la poésie en français et en hébreu.

Il publie son premier recueil de poème en 1980 sous le pseudonyme de George Mathias Ibrahim.

Il est  actuellement considéré comme un poète majeur dans son pays. Ses recueils sont  traduits en français depuis 1994 ce qui explique qu'il a su conquérir le public francophone.

 

Durant l'année scolaire 1995-1996, il obtient une bourse du gouvernement français,  pour étudier à la Sorbonne dans la section études théâtrales.

 

Ses derniers recueils, bien connus du public, ont reçu beaucoup de critiques positives.

Sa poésie a été publié à l'étranger en 11 langues. Il  supervise lui-même certains traductions de ses livres en français, langue qu'il maîtrise parfaitement. 

 

 

Israël Eliraz est publié chez les éditeurs suivants : le Nouveau Commerce, Dana, Unes, L'Atelier des Brisants, L'Apogée en France et le Taillis Pré en Belgique.

Récemment il a publié ses livres aux éditions José Corti, où il est devenu poète de la maison.

 

Dans son pays, il a reçu le Prix ACUM trois fois, le Prix du Premier ministre à deux reprises (1994 et 2009) et le Prix  Nathan Alterman (en 2002).

Il a été lauréat du Prix Bialik pour la poésie (en 2008). C'est un prix littéraire décerné par la municipalité de Tel Aviv chaque année pour récompenser un auteur faisant évoluer la littérature hébraïque. Il a été créé en janvier 1933 à l'occasion du 60eme anniversaire de la naissance de Haïm Nahman Bialik, poète de langue hébraïque.  Le prix est double : le premier récompense la littérature (donc un auteur de fiction), le deuxième "la pensée juive".

Israël Eliraz a obtenu récemment le Prix Brenner pour "Éloge des choses transitoires" (en 2013).

 

En France, Israël Eliraz a été invité à la 5ème Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne en 1999.

Il vient d'être décoré, chevalier d'honneur des palmes académiques, pour le rayonnement de la langue française.

 

 

 

 

Son écriture

 

Israël Eliraz écrit dans une langue hébraïque moderne mais ses écrits sont empreints de références bibliques.

Il nous offre une langue lapidaire mais "les pierres de ses mots sont des pierres d'espérance".

Ses poèmes parlent du réel que nous connaissons si peu. Il veut approcher au plus près l'essence même de la nature. Il veut voir, toucher, entendre autrement...il nous invite  à prendre « du sacré entre nos mains »...

 

"Israël Eliraz rend à son lecteur de passe ou de passage, la confiance comme il donne à son jeune pays une véritable perspective de vie, et d'avenir. Étonnant pour un poète? Avec Eliraz, la poésie écrite en Israël entre dans la modernité. Le passé, disait-il lors d'une conférence au Centre Communautaire Juif Laïc de Bruxelles, le 8 septembre 1998, est révolu, il s'agit de penser à l'avenir. Son oeuvre poétique se déroule en cycles de regards, en mouvements de l'oeil, adressés à l'amour : Tout s'en va vers un même lieu, vers l'amour."

Gaspard Hons

 

 

Bibliographie (non exhaustive) des livres traduits en français

 

  • Et tout cela pour dire ose (éditions José Corti, 2010)

  • Il doit sûrement en être ainsi (2008)

  • Dehors éditions José Corti, 2008

  • Août, à la limite des choses perdues (2007)

  • Est-ce que ça bouge dedans, Le Taillis Pré, 2006

  • Chez Thomas Bernhard à Steinhof (2006)

  • Laisse-moi te parler comme à un cheval, José Corti, 2005

  • Dîner avec Spinoza et quelques amis (2004)

  • Porte rouge suivi de Jérusalemville, Éditions Le Taillis Pré (2004)

  • Comment entrer dans la chambre où l'on est depuis toujours,co-traduit de l'hébreu par Bernard Noël et l’auteur, José Corti, 2003

  • Abeilles suivi de Obstacles, José Corti, 2002

  • Rapport de l'arpenteur suivi de Thabor, ed. Le Taillis Pré, 2002, Belgique

  • Petit carnet du Levant, traduit de l'hébreu par Colette Salem et Laurent Schuman, Paris, José Corti, 2001

  • Herbes, ed. Le Taillis Pré, 2000, Belgique

  • Petites bêtes, traduit de l'hébreu par Colette Salem et Bernard Noël, La Chapelle-Chaussée, Dana, 1999

  • Bouche déchirée, traduit de l'hébreu par Colette Salem et Bernard Noël, Draguignan, éditions Unes, 1997
    Miniatures Clemente, traduit de l'hébreu par Colette Salem et l'auteur; dessins de Francesco Clemente, Draguignan, éditions Unes, 1997

  • Promenade, suivi de Neuf poèmes d'amour pour une femme, traduit d'Esther Orner, Paris, Le nouveau commerce, 1994

  • La Banane, 1970 (théâtre)

  • Loin de la mer, loin de l’été, 1969(théâtre)

 

 

Petite Sitographie

 

- Le site Esprits nomades.

- Le site de l'Éditeur José Corti.

- Le site Terres de femmes. (rechercher Israël Elieaz dans l'index des auteurs). Vous trouverez plusieurs extraits de poèmes.

 

 

Le poème du jour...



La pierre

 

Le lieu prend le nom de la pierre

la pierre porte le nom de la montagne
à moitié chauve au loin

la pierre ne se voit pas
au-dedans de la pierre

sous elle
se cache une forme d’enfant
tenant bâton, oiseau, balle.

Je tire des histoires par la manche.

« Maintenant je n’appartiens
qu’au soleil ».

Moi aussi, comme toi, je
sais à présent :

« Il faut des ailes pour atteindre le proche »

 

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